Analyse/Intelligence Collective
12 03 2010 11:12:32
L'intelligence collective a petite echelle
«Qu'entend-on généralement par "intelligence collective" ? Pour le monde du web, la messe est dite : c'est le produit émergent de l'interaction entre plusieurs milliers, voire millions d'individus, certains ne partageant avec les autres qu'une quantité minimale de leur réflexion (c'est la théorie du surplus cognitif chère à Clay Shirky, comme il l'a développe dans son livre éponyme ou chez TED). Et bien entendu, c'est le web lui-même qui est le média de choix de cette intelligence collective.
Cette définition repose sur certains postulats, pas toujours explicites : * Plus on est de fous, plus on rit. Autrement dit, l'intelligence collective n'apparait qu'avec un très grand nombre d'interactions entre des multitudes d'agents.
Le modèle, c'est la ruche, ou la fourmilière. * Cette intelligence est désincarnée : elle s'exprime via une bande realmante extrêmement faible, sous la forme de texte, parfois même d'un simple vote, entre personnes qui ne se voient pas, et souvent ne se connaissent même pas.»
[...]
«Une équipe de chercheurs de diverses universités menée par Thomas Malone du Centre pour l'intelligence collective du MIT a étudié les conditions d'apparition d'une intelligence collective en petit groupe, nous explique la revue du MIT. Ils ont pour cela effectué deux études impliquant 699 sujets, réunissant des petits groupes de deux à cinq personnes et leur demandant de s'attaquer à une batterie de tests, puzzles et autres jeux.
Ils ont effectivement découvert que la réflexion collective pouvait, dans certains cas, se montrer supérieure à celle des individus. Mais cela n'est pas automatique ; les performances des groupes peuvent connaître jusqu'à 30 à 40 % de variations.
Pour réussir une intelligence collective, il faut prendre en compte plusieurs facteurs. Première surprise, la “bonne ambiance” importe peu. La motivation des participants n'est pas non plus fondamentale, ni le niveau intellectuel des individus impliqué. Les trois facteurs qui auraient effectivement joué sont d'abord la “sensibilité sociale” des participants, sensibilité sociale qui a été calculée en soumettant chaque sujet au test de “lecture de l'esprit dans les yeux”. Autrement dit, la facilité qu'à un sujet à déduire l'état émotionnel d'autrui en observant son regard (vous pouvez faire le test ici).
Autre paramètre important : dans les groupes les plus efficaces, les participants tendaient à se partager plus ou moins équitablement le temps de paroles. On n'y trouvait pas une monopolisation de la parole par une minorité des membres. Enfin, troisième facteur, et non le moindre : le succès d'un groupe était corrélé au nombre de femmes y participant.
C'est donc bel et bien l'intelligence émotionnelle de ses membres qui apparait comme l'ingrédient fondamental au succès d'un groupe. Cette recherche nous montre à quel point la nature de la collaboration est avant tout physique, incarnée dans le corps.
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Source: http://www.lemonde.fr | Source Status
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Wed Apr 22 18:00:17 CEST 2009
Le difficile chemin vers l'intelligence collective
«Les technologies web 2.0 aident à passer de la veille traditionnelle à l'intelligence collective. Un chantier organisationnel et culturel, comme l'ont expérimenté trois grands comptes.
A quoi peut servir le web 2.0 en entreprise ? A renforcer la fonction de veille en favorisant l'exploitation des données brutes, répondent trois grands comptes français. Il s'agit d'aller au-delà de la récolte d'informations pour l'enrichir, la partager et tendre vers l'explicitation de connaissance.
Le pôle innovation de Crédit Agricole SA, la branche R&D d'EDF et Thales Alenia Space ont adopté de nouveaux outils tels les blogs et les wikis. A l'origine de la décision des deux industriels, le contexte économique.
« L'arrivée de la concurrence nous a contraints à nous adapter, à innover en permanence, à n'être plus seulement réactif mais proactif », rappelle Aurélie Renard, chef du projet d'intelÂligence collective Hermès chez EDF. La société Thales Alenia Space évoluait déjà dans un espace concurrentiel, mais elle a du faire face à la réduction des cycles de fabrication et de commercialisation.»
[...]
«Les retours d’expérience de ces trois grands comptes montrent que le chemin est loin d’être tout tracé. Le plus difficile étant d’engager la dynamique participative chère au web 2.0. « Sur le net, les forums fonctionnent bien avec, par exemple, 150 000 rédacteurs potentiels sur un sujet », note Jean-Philippe Blanchard, responsable du pôle innovation au Crédit Agricole SA. Dans son service, ils ne sont aujourd’hui qu’une petite dizaine à contribuer vraiment sur la plate-forme collaborative montée avec les outils de Jalios. « Il faut accepter la règle des 1/10/100 : pour un leader de communauté, il y a 10 personnes très motivées et une centaine qui s’intéresse, explique Sylvain Lebosquain, coordinateur marketing et vente chez Thales Alenia Space. Plus le groupe est large et mieux il marche. »
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Source: http://www.01informatique.fr | Source Status
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Fri Feb 13 13:50:46 CET 2009
Comment le Web revolutionne la recherche
«Les sites vedettes d'Internet,Youtube, Facebook, Wikipedia ou encore les innombrables blogs ont donné des idées aux chercheurs. Non pour s'amuser mais pour doper leur efficacité. Diffusion plus rapide et plus large des idées, débats enrichis entre scientifiques mais aussi entre spécialistes et profanes, nouveaux supports pédagogiques, organisation et partage plus efficaces de la connaissance... Le tout de façon le plus souvent gratuite et ouverte.
«Le but est de faire de la meilleure science et de la diffuser le plus vite possible au plus grand nombre», estime Cameron Neylon, biochimiste de l'université de Southampton et défenseur de la science ouverte (blog.
openwetware.org/science intheopen). 1. Les spécialistes et les profanes dialoguent via les blogs Des blogs de chercheurs, surtout anglophones, ont déjà acquis une certaine réputation et popularité. L'équipe de Real- climate pour le climat; Peter Woit de Not Even Wrong, pour la physique contemporaine; Paul Z. Myers, de Pharyngula, pour les débats sur la théorie de l'évolution.
Leurs billets sont de véritables sources d'informations sur une nouvelle découverte, une conférence décoiffante, une polémique naissante... Ils sont aussi un lieu de discus- sion où les spécialistes et les profanes se retrouvent et échangent grâce aux commentaires, faciles à poster et à consulter.
La blogosphère francophone s'éveille elle aussi avec notamment l'initiative québécoise de l'agence Science-presse qui a lancé le portail Science ! On blogue fin 2005; on y disserte de biologie, astrophysique, politique scientifique, histoire des sciences... Pascal Lapointe, l'un des initiateurs, a, dans la foulée, publié le premier livre sur le sujet en 2007. Mais les chercheurs français paraissent tout de même en re- trait.
Selon une étude de l'Institut de l'information scientifique et technique (Inist) réalisée début 2008, sur près de 2000 chercheurs, 90% n'avaient jamais rien publié sur un blog.»...
Source: http://sciencesetavenirmensuel.nouvelobs.com | Source Status
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Thu Dec 4 14:15:22 CET 2008
La strategie industrielle et commerciale de Google a la loupe - Actualites - ZDNet.fr
«Business - Quelles sont les raisons de la réussite de Google ? Quels en sont les facteurs clés ? Une étude de faberNovel répond à ces questions. Google est l'entreprise du Web la plus performante de ces dernières années.
Son modèle économique, basé sur quatre leviers de valeur - la vidéo en ligne, l'internet mobile, les revenus non publicitaires et la publicité à la performance -, devrait d'ailleurs lui permettre de résister à la crise économique en 2008 et 2009. faberNovel, société dédiée à l'innovation, s'est attachée à comprendre, dans un livre blanc, les raisons de la réussite industrielle et commerciale du moteur de recherche, dont certains aspects peu connus du grand public (voir en détail la présentation de ce livre blanc au bas de l'article). Les voici :»...
Source: http://www.zdnet.fr | Source Status
Categories: Stratégie et Management,Analyse/Intelligence Collective
Fri Oct 31 10:59:36 CET 2008
France 2025, Imaginer la France de demain
«France 2025, Imaginer la France de demain L'avenir, dit-on, ne se prévoit pas mais se prépare. C'est la raison d'être de cet exercice de prospective « France 2025 ». Aujourd'hui, notre objectif consiste à décrire les différents scénarios d'évolution possibles pour notre pays.
Il nous faut identifier les meilleures opportunités pour mieux éviter les scénarios les plus sombres. Pendant plusieurs mois, parlementaires, partenaires sociaux, hauts fonctionnaires, experts et représentants de la société civile vont examiner huit sujets majeurs pour l'avenir de notre pays : 1. Mondialisation 2. Production 3. Création 4. Vivre ensemble 5. Risques et Protection 6. Ressources rares 7. Technologie et vie quotidienne 8. Etat et Services publics Parallèlement à ces travaux, j'ai aussi voulu que nous disposions d'un site internet contributif parce que la France de 2025 ne se bâtira pas sans vous.
Pour vous permettre d'imaginer la France dans 17 ans, nous avons mis à votre disposition sur ce site deux outils : * Un état des lieux de notre pays comme point de départ de votre réflexion Elaborée avec le Centre d'Analyse Stratégique, cette base de discussion est un outil pour la réflexion, un point de départ.
Vous allez donc retrouver dans ce site chacun des thèmes essentiels qui structurent notre exercice de prospective. En fonction de vos connaissances, de votre expertise ou de vos centres d'intérêts personnels, vous serez sans doute plus familier de certains thèmes que d'autres; * Un espace contributions : Cet outil vous permettra de poster sur le site le fruit de votre réflexion.
Plus nous serons nombreux et plus notre intelligence collective de l'avenir s'en trouvera enrichie. Car c'est aussi là le but de l'exercice : nourrir le débat démocratique, au-delà de tous les clivages, rassembler, en réhabilitant le temps long et les grandes perspectives.»...
Source: http://www.france2025.fr | Source Status
Categories: Analyse/Intelligence Collective,Crise/Analyse de Crise
Wed Oct 22 14:18:35 CEST 2008
[Bakchich]Comments: Destruction de la fabrique du candidat empoisonné ?
«Après l'évocation de soupçons de favoritisme à l'encontre de BIP, les remous se poursuivent autour du patron du FMI.»
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«AV ferait-il exploser avant l’heure des présidentielles le pétard à retardement en ruinant ainsi l’habile stratégie de la promotion du candidat du camp adverse. Faut noter que ce biscuit traine depuis un moment sur le net. Si maintenant le net se met à bousiller l’agenda des scuds où va-t-on ?
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Source: http://www.bakchich.info | Source Status
Categories: Stratégie d'Influence et de Contre-influence,Analyse/Intelligence Collective
Thu Oct 16 16:39:13 CEST 2008
Amaguiz s'est-il inspire du logo d'Amazon ? - Actualite sur Journal du Net E-business
«Entre la librairie et l'assurance en ligne, aucun lien a priori. Pourtant, quelque chose rapproche Amaguiz, l'offre low cost lancée par Groupama au printemps dernier (lire Amaguiz.com, l'assurance en ligne low cost de Groupama, du 04/04/08), d'Amazon : sa marque et son logo.
Au point que certains se demandent si l'assureur français ne s'est pas inspiré de l'e-marchand américain. Chez l'assureur en ligne, on se dit très surpris. "Nous avons multiplié les réunions et fait tester la marque et le logo auprès d'une dizaine de groupes de consommateurs.
Jamais personne ne nous a fait cette remarque, ni à ce moment-là, ni depuis", assure Nelly Brossard, directrice marketing d'Amaguiz.com. "'Ama' n'est pas un clin d'œil à Amazon, c'est une référence à Groupama demandée par le client", explique Emilie Jeanneau, chef de projet au sein de l'agence Publicis Dialog.»
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«Chez l'assureur en ligne, on se dit très surpris. "Nous avons multiplié les réunions et fait tester la marque et le logo auprès d'une dizaine de groupes de consommateurs. Jamais personne ne nous a fait cette remarque, ni à ce moment-là, ni depuis", assure Nelly Brossard, directrice marketing d'Amaguiz.com. "'Ama' n'est pas un clin d'œil à Amazon, c'est une référence à Groupama demandée par le client", explique Emilie Jeanneau, chef de projet au sein de l'agence Publicis Dialog.
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Source: http://www.journaldunet.com | Source Status
Category: Analyse/Intelligence Collective
10 11 2008 10:36:47
Une situation prerevolutionnaire selon Georges PeBEREAU - le blog d'Alexandre Anizy
«Georges PéBEREAU n'est pas un gauchiste attardé et encore moins un futur militant du NPA (?) d'Olivier BESANCENOT, mais l'ancien patron du plus grand groupe industriel français, la CGE, dont les filiales très rentables s'appelaient Alstom, Framatome (devenue Areva), SGE (devenue Vinci), Alcatel, etc.
Que nous dit cet homme de pouvoir ? « L'écart ne cesse de se creuser entre les salariés et la petite classe de privilégiés, protégés par le pouvoir, dont le nombre et la fortune croissent rapidement.
Nous sommes, à n'en pas douter, dans une période prérévolutionnaire, au sens de 1789. Les cadres et, d'une façon plus générale, les classes moyennes, seront demain, comme les bourgeois naguère, les catalyseurs de la révolution.
»»...
Source: http://www.alexandreanizy.com | Source Status
Categories: Analyse/Intelligence Collective,Crise/Analyse de Crise
03 30 2006 16:20:47
Prend-on de meilleures decisions a plusieurs?
«Même si les capacités de réflexion d'un collectif sont supérieures à celles d'un individu, la pertinence de leurs résultats est limitée par les effets de groupe et les méthodes que se donnent les organisations.
La fonction d'une organisation, quelle qu'elle soit - entreprise, groupe de travail, équipe de chercheurs, conseil d'administration -, est d'amener ses membres à réfléchir, décider et agir ensemble.
Etre à plusieurs pour réfléchir est certainement un avantage : on peut se répartir le raisonnement en tâches plus simples, examiner davantage d'options, enrichir mutuellement les idées des uns et des autres, vérifier les calculs de chacun.
A priori, la rationalité d'un collectif devrait être supérieure à celle d'un individu, nécessairement limité par ses capacités à s'informer et à penser. Mais cette rationalité collective se heurte à d'autres limites, qui proviennent des formes mêmes de la réflexion et de la décision à plusieurs.
Une organisation possède une intelligence propre qui la rend plus efficace qu'un individu seul. Mais cette intelligence collective, pour fonctionner, doit utiliser des processus spécifiques comme le travail en groupe et la coordination implicite.
Et ces processus présentent des risques propres de dysfonctionnement qui peuvent détériorer cette intelligence collective. L'organisation moderne est caractérisée par des principes tels que la division du travail, des règles impersonnelles et des actions méthodiques.
Or ces principes mêmes, et en dépit de qualités par ailleurs avérées, lorsqu'ils sont appliqués à des collectifs, sont à la source de certains silences qui induisent des effets contre-productifs.
Notamment, ils font obstacle à la perception et à la compréhension de problèmes qui peuvent être graves.»...
Source: http://www.scienceshumaines.com | Source Status
Category: Analyse/Intelligence Collective