05 30 2015 22:44:59
Les lanceurs d'alerte, nouvelles sentinelles de la democratie ?
«Une table ronde organisée par « Le Monde » et animée par Stéphane Foucart au Palais Garnier (grand foyer), samedi 26 septembre de 10 h à 11 h 30. Santé, environnement, politiques publiques, stratégies d'entreprise...¦ les lanceurs d'alerte marquent de plus en plus l'actualité. De l'affaire du Mediator à l'évasion fiscale organisée par HSBC, en passant par les révélations sur l'espionnage mondial organisé par la NSA, un grand nombre d'affaires qui ont fait, ces dernières années, les gros titres de la presse internationale, ne seraient jamais sorties sans cette vigilance nouvelle qui s'exerce de l'intérieur des administrations ou des sociétés privées.
Lire aussi la chronique de Marco Zito (en édition abonnés) : « Lanceur d'alerte, métier à risque » Que disent les lanceurs d'alerte de notre société ? L'importance qu'ils prennent dans la fabrique de l'actualité est-elle un signe d'affaissement éthique du fonctionnement des démocraties occidentales ? Faut-il les protéger ? Et parfois les punir ? Lire aussi : « Secret des affaires » : les journalistes obtiennent le retrait du projet INTERVENANTS : Irène Frachon Irène Frachon, pneumologue au Centre hospitalier universitaire de Brest, a révélé en 2007 le scandale du benfluorex (Mediator) commercialisé par les laboratoires Servier entre 1976 et 2009, soupçonné d'avoir causé la mort de plusieurs centaines de personnes.
Marie-Christine Blandin Marie-Christine Blandin est sénatrice du Nord, anciennement membre d'Europe Ecologie-Les Verts. Elle est l'auteure de la loi du 16 avril 2013, relative à l'indépendance de l'expertise et à la protection des lanceurs d'alerte.
Francis Chateauraynaud Francis Chateauraynaud est sociologue, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Il travaille notamment sur la perception des risques et les controverses socio-techniques.
Il a forgé, en 1999, avec Didier Torny, la notion de « lanceur d'alerte ».»...
Source: http://www.lemonde.fr | Source Status
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05 28 2015 23:0:11
Les depenses de lobbying des banques et des multinationales grimpent en fleche a Bruxelles - Observatoire des multinationales
«Les grandes entreprises viennent de mettre à jour leurs déclarations au registre de transparence de l'Union européenne, qui vise à mettre en lumière les activités et dépenses de lobbying des porteurs d'intérêts auprès des institutions de Bruxelles.
Efforts de transparence accrus cette année ou actualité chargée (avec notamment le projet de traité de libre-échange avec les Etats-Unis ou la politique énergétique et climatique) ? On constate une envolée des dépenses déclarées chez beaucoup de multinationales, et notamment chez les banques.
Mais globalement, le registre de transparence reste toujours aussi peu fiable en l'absence de règles contraignantes. Le secteur bancaire et financier se distingue par la croissance de ses dépenses de lobbying en 2014. JP Morgan Chase déclare une multiplication par trente (!), de E50,000 en 2013 à entre E1,250,000 et E1,499,999 en 2014. Multiplication par douze pour Goldman Sachs (entre 700 000 et 800 000 en 2014), par sept pour UBS (1,7 million), par deux ou trois pour d'autres banques comme Deutsche Bank, HSBC ou BNP Paribas.
Les associations professionnelles du secteur, comme la Fédération bancaire française, affichent une évolution similaire. D'autres hausses significatives sont signalées dans d'autres secteurs, notamment chez Google, Ikea ou BP. Mais beaucoup de multinationales d'importance sont absentes de la liste ou donnent des informations peu crédibles (lire notre article sur le cas particulier du secteur de l'énergie). Voir (en anglais) le bilan du site EUObserver.com et en français, celui des Echos.
Problème de crédibilité La coalition ALTER-EU pour la transparence du lobbying, qui rassemble des dizaines d'organisations européennes, a épluché les données mises à jour du registre et y a trouvé, comme lors des derniers exercices similaires auxquelles elle s'était livrée, un grand nombre d'incohérences, de bizarreries et d'erreurs manifestes.
Elle signale également un certain nombre de grandes entreprises (Standard & Poors, Anglo American, Maersk, Northrop Grumman), de cabinets d'avocats d'affaires ou firmes de lobbying actives à Bruxelles qui n'ont toujours pas jugé utile de participer au registre européen de transparence.
Au grand dam des associations, celui-ci reste largement volontaire, et il n'existe aucune forme de contrôle de la véracité des informations fournies, ni de sanctions. De nouvelles règles ont été introduites récemment, notamment pour limiter les contacts entre Commissaires européens et entreprises qui ne participeraient pas au registre, mais elles sont manifestement insuffisantes.
La coalition ALTER-EU a lancé cette année une campagne pour obtenir un registre de transparence complet et contraignant.»...
Source: http://multinationales.org | Source Status
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05 24 2015 17:55:45
Lanceur d'alerte vs Whistleblower : la France a la croisee des chemins, Le Cercle
«Le projet de loi relatif au renseignement, adopté le 5 mai 2015 en première lecture par l'Assemblée nationale, ne peut manquer d'interpeller. Ce projet de loi prévoit de créer un nouveau cas particulier de lanceur d'alerte à l'article 855-2 du Code de la sécurité intérieure, au bénéfice des agents du renseignement qui souhaiteraient dénoncer la mise en oeuvre illégale d'une technique de renseignement ou une surveillance abusive.
Il s'agira d'une consécration supplémentaire de ce qu'il est convenu d'appeler l'alerte éthique, et le retard de la France dans ce domaine par rapport à ses homologues étrangers, en particulier les pays anglo-saxons, s'amenuisera encore un peu plus.
Depuis 2007, pas moins de 5 lois ont été promulguées, créant, encadrant et facilitant le signalement d'alertes éthiques en matière de lutte contre la corruption, de harcèlement, de discrimination, de risques sanitaires ou environnementaux ou encore de situations de conflits d'intérêts dans la sphère publique.
Depuis la loi du 6 décembre 2013 sur la lutte contre la fraude fiscale, ce sont les dénonciateurs de tout crime ou délit qui sont désormais protégés, qu'ils soient employés du secteur public ou du secteur privé. Outre cet élargissement considérable des domaines d'application de l'alerte éthique, on a assisté ces dernières années à une extension des canaux de transmission des alertes.
Si le lanceur d'alerte peut d'abord signaler les faits en interne, et permettre ainsi à son employeur de mettre fin à un fait illicite ou dangereux dont il n'a pas forcément connaissance, les récentes lois lui ouvrent maintenant la possibilité de signaler en premier lieu les faits à des tiers, en ce compris à la presse.
Les différents mécanismes législatifs ont également opéré un partage de la charge de la preuve favorable au lanceur d'alerte : s'il lui revient de faire état d'éléments permettant de présumer qu'il a signalé des faits tout en étant de "bonne foi", il incombe en revanche à l'employeur de démontrer que les décisions disciplinaires éventuellement prises à l'encontre du dénonciateur reposent sur des éléments objectifs et qu'elles n'étaient en aucun cas justifiées par la dénonciation effectuée.
Rappelons par ailleurs que la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL), chargée d'autoriser les dispositifs d'alerte professionnelle des entreprises, a modifié à plusieurs reprises sa position, dans un sens favorable à de tels dispositifs.
Le 30 janvier 2014, elle a encore simplifié les formalités préalables et élargi le champ d'application de ses autorisations. On revient de loin : en 2005, la CNIL refusait la mise en oeuvre d'un dispositif d'alerte éthique au sein d'une entreprise au motif qu'il " pourrait conduire à un système organisé de délation professionnelle"...¦ De façon encore plus récente, il est également apparu, lors des débats parlementaires au projet de loi Macron sur le secret des affaires, que la représentation nationale avait décidé de privilégier les lanceurs d'alerte au détriment des secrets d'affaires.
Le texte n'a cependant pas été jusqu'au vote puisqu'il a été rapidement retiré en raison de l'opposition de journalistes, de syndicats, et de certaines ONG sur la notion même de secret des affaires.
C'est dans ce même esprit de protection des lanceurs d'alerte que l'Europe conçoit actuellement son projet de directive européenne sur les secrets d'affaires.»
[...]
« C’est donc dans un contexte français et européen particulièrement favorable à l’alerte éthique qu’une proposition de loi, attendue pour septembre 2015, est préparée par le député Yann Galut. L’ambition affichée est de modifier en profondeur le droit positif et de créer un statut général du lanceur d’alerte.
Il est vrai qu’une loi d’ensemble est plus que jamais nécessaire pour appréhender la réalité complexe des lanceurs d’alertes. Il est par ailleurs indispensable d’introduire de la lisibilité et de l’intelligibilité aux mécanismes légaux existants, l’amoncellement de textes et leur éparpillement dans différents codes ne pouvant que nuire à l’efficacité du dispositif et à la protection de toutes les personnes intéressées.
Dans cette perspective, certains proposent de s’inspirer du mécanisme de whistleblowing américain dans le domaine financier et boursier. Conformément à la loi Dodd-Frank, la Securities and Exchange Commission (SCE) a en effet établi en mai 2011 un ensemble de règles lui offrant un arsenal complet de protection et de récompense financière des lanceurs d’alerte.
»...
Source: http://www.lesechos.fr | Source Status
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05 20 2015 10:49:39
Prud'hommes : le gouvernement veut plafonner les indemnites
«Cela fait des semaines que l'exécutif tourne autour de la réforme du marché du travail qu'il s'est engagé à mener. Afin de lever, selon les termes de Manuel Valls, les freins à l'embauche des employeurs.
Selon nos informations, Bercy est désormais décidé à plafonner les dommages et intérêts prononcés aux prud'hommes en cas de condamnation de l'employeur. La décision n'est pas formellement prise, au niveau de l'Elysée et de Matignon, mais le dossier progresse bien techniquement.
Cette idée était déjà présente dans une des toutes premières versions du projet de loi pour la croissance et l'activité , défendu par Emmanuel Macron. Le texte prévoyait un barème d'indemnisation obligatoire . Devant l'opposition des syndicats notamment, et face au risque juridique, le barème est devenu ensuite optionnel.
Le juge peut donc s'y référer ou pas. Un barème indicatif existe déjà aux prud'hommes dans les cas de conciliation depuis la loi de 2013 sur la sécurisation de l'emploi. Mais il n'est quasiment jamais utilisé. Un nouveau barème facultatif pourrait donc connaitre le même sort et être totalement inopérant.»
[...]
«C’est ce qui pousse l’exécutif à aller vers une mesure obligatoire, par le biais d’un plafond qui pourrait aller de 6 à 12 mois de salaires, voire au-delà. Pour être le plus cohérent possible, ce plafond devrait être calculé en fonction de l’ancienneté du salarié, de son âge et de sa rémunération. Un tel système, connu sous le nom de « grille de Claeys » est en vigueur en Belgique. D’autres pays en Europe ont aussi un système de plafonnement qui s’applique dans certains cas, au Danemark notamment (un an de salaire maximum pour un ouvrier par exemple), ou encore au Royaume-Uni.
Avantage politique
La mesure est fortement soutenue par le patronat, qui y travaille depuis longtemps, mais pas forcément par les juristes qui estiment qu’il faudrait en priorité réformer la procédure de licenciement elle-même, et son excès de formalisme en particulier.
»...
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05 18 2015 15:12:47
Affaire Kerviel : le temoignage qui charge la Societe Generale, Banque - Assurances
«Selon Mediapart, l'enquêtrice chargée de l'enquête Kerviel a la certitude que la Société générale ne pouvait ignorer les agissements de Jérôme kerviel. C'est une affaire qui n'en finit pas de rebondir.
A la veille de l'assemblée générale de Société Générale, Médiapart ravive «...‰l'affaire Kerviel...‰». Le site d'information affirme en effet que la commandante de police Nathalie Le Roy, chargée de l'enquête sur les pertes de la Société Générale début 2008, a fait état d'éléments qui impliqueraient que plusieurs dirigeants de la banque étaient au courant des positions prises par l'ex-trader Jérôme Kerviel.
Ceci lors d'une audition auprès du juge d'instruction Roger Le Loire menées début avril. Selon une source proche du dossier citée par Reuters, le juge Le Loire a depuis saisi la brigade financière pour vérifier les points soulevés par la commandante, qui a quitté la police judiciaire il y a quelques mois.
Au cours de son audition, la policière a notamment pointé le témoignage d'un ancien salarié de la Société Générale qui aurait assuré que «l'activité de Jérôme Kerviel était connue» et qui lui aurait affirmé avoir alerté, dès avril 2007, la direction des risques opérationnels.»...
Source: http://www.lesechos.fr | Source Status
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05 17 2015 10:55:34
Exposed: The chemical industry's fake grass-roots lobbying for fire retardants - LA Times
«Former chemistry industry lobbyist Grant D. Gillham testifies at a hearing last month that he was misled about the safety of the products he was promoting. (California State Senate) For years, chemical companies hid their lobbying behind a fake citizens group How the chemical industry fooled state legislatures into killing tough regulations Grant D. Gillham stepped to the microphone in a California State Senate hearing chamber on April 13 and spoke out in favor of a bill mandating the labeling of children's products containing flame retardant chemicals.»
[...]
«
Now a new report by the Center for Public Integrity
adds to the record with evidence that Citizens for Fire Safety worked intimately with the American Chemistry Council, the chemical industry's lobbying arm, which has always disavowed any affiliation with Citizens for Fire Safety. "Neither ACC staff nor resources were used to support activities undertaken by the group," its chief executive, Cal Dooley, told a Maine legislator in 2012, according to
a letter cited in the expose
The CPI's report sheds new light on a lobbying and public information campaign waged for years by the chemical industry to defeat regulations on retardants. It shows how a big industry can cloak its lobbying power as grass-roots citizen activism.
The chemicals at issue have been infused into bedding, upholstery and other household goods for decades on the presumption that they can prevent house fires.
But scientific evidence suggests that they're easily absorbed through the skin and work their way into breathable household dust as treated fabrics deteriorate; according to one study, 97% of Americans have traces of the compounds in their blood. Laboratory studies suggest they're associated with cancer, thyroid and neurological problems, and other health effects. There are also doubts about their efficacy in preventing fires.
The ACC's membership is a Who's Who of the global chemical industry, including Chevron, Dow Chemical, DuPont and the three firms directly involved in starting Citizens for Fire Safety -- Albemarle, Chemtura and ICL, or Israel Chemicals Ltd.
The ACC says its role is overstated by the CPI investigation. "We disagree with the characterization of the relationship in the CPI story," Anne Kolton, the council's spokeswoman, told me Friday. "While we were certainly aware of one another, there was not any support or coordination between the groups."
But as Gillham disclosed in a letter last month to California State Sen. Jerry Hill (D-San Mateo), chairman of the Senate Committee on Business, Professions, and Economic Development, Citizens for Fire Safety was all but founded in the ACC's Sacramento office at a meeting in August 2007. The meeting launched what he called "a six-year relationship with the American Chemistry Council," which exercised "oversight" of his "grass-roots public relations campaign" to defeat legislation banning chemical flame retardants.
When Gillham, a veteran tobacco lobbyist, urged his employers to revisit their scientific data on safety and efficacy in the aftermath of the 2012 Tribune investigation, he says, he was fired.
By then the "citizens" group had made its mark. "Over the past eight years, we had five different bills [to regulate retardants] and they opposed every one," says Sen. Mark Leno (D-San Francisco).
The organization spent lavishly across the country and in California. Gillham told CPI that it spent $22 million on lobbying and advertising to defeat a California measure in 2007. California lobbying records show it paid more than $4 million to Sacramento lobbyists from 2007 through 2012.
The industry's campaign included heart-wrenching testimony from a prominent burn specialist, Dr. David Heimbach of Seattle, who presented stories of children burned and killed in fires preventable by flame retardants. The Tribune established that those stories were fabricated.
But they met the goal of killing anti-retardant regulations. "There was no hope to pass a bill when you saw pictures of burned babies," says Ken Cook, president and co-founder of the Environmental Working Group and a long-term campaigner for stricter regulations on the chemicals. "But there were no such babies."
Heimbach later gave up his medical license under the threat of disciplinary proceedings in Washington.
The California legislature finally passed a measure in 2014 mandating warning labels on upholstered furniture with flame retardants. The state fire code also has been amended to remove a mandate that household fabrics be treated with the chemicals. The measure on which Gillham spoke last month, also sponsored by Leno, would add labeling requirements to treated infant and child products.
Meanwhile, the industry is training its firepower on Capitol Hill, where it is pushing legislation to shift regulation of fire retardants to the federal government. Cook of EWG says the effect would be to force states to accept looser federal rules. "The goal of the sponsors is clearly to preempt state regulation," he says.
»...
Source: http://www.latimes.com | Source Status
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05 16 2015 18:26:53
NICE / Une procedure-baillon, c'est ca !
«Ce matin, j'ai été convoqué à la caserve Auvare dans le cadre d'une plainte pour dénonciation calomnieuse déposée contre moi, en 2013, par Christian Estrosi. Ce dernier reproche à Frédérique Grégoire-Concas et à moi-même d'avoir signalé au Procureur de la République des faits suscepibles d'être qualifiés de concussion et de prise illégale d'intérêts.
Nous nous étonnions, en effet, que le maire de Nice ait mis à disposition de l'Association des Amis de Nicolas Sarkozy (dont le secrétaire général est un certain Christian Estrosi) une partie du domaine public (le Jardin des Arènes de Cimiez) et des agents publics (des policiers municipaux), pendant 2 jours (les 24 et 25 aout 2012), contre la redevance exorbitante de... 46,80 E ! Notre démarche parfaitement fondée avait d'ailleurs, fort logiquement, déclenché l'ouverture d'une enquête préliminaire... Dans ce contexte, cette plainte pour dénonciation calomonieuse, déposée en retour contre nous, n'a aucune chance de prospérer et Christian Estrosi le sait parfaitement.
C'est ce qu'on appelle une « procédure-bâillon » destinée à intimider, voire étouffer, les lanceurs d'alertes. En effet, le délit de dénonciation calomnieuse est passible de 5 ans de prison et de 45 000 E d'amende ; de quoi impressionner les plus émotifs ! Mais cette procédure-bâillon pose également un problème pour les contribuables niçois : les frais d'avocat sont, en effet, payés par la ville.»...
Source: http://blogs.mediapart.fr | Source Status
Categories: Whistle Blowing,Stratégie d'Influence et de Contre-influence ,Tendances
05 13 2015 13:8:29
Temoignages: Il faut s'accrocher pour devenir lanceur d'alerte
«Monde Economie Sports Culture Vivre High-Tech People Savoir Auto Plus Actu genevoise Faits divers Grand Genève Genève internationale Signé Genève Herrmann Images Il faut s'accrocher pour devenir lanceur d'alerte TémoignagesLe Conseil national renvoie un texte qui protégerait les lanceurs d'alerte.
A Genève, trois d'entre eux se souviennent. Pascal Diethelm et Jean-Charles Rielle (à droite) Pascal Diethelm et Jean-Charles Rielle (à droite) Image: Pierre Abensur / Patrick Martin De Charlotte Onfroy-Barrier Mis à jour à 12h20 8 0 Signaler une erreur Vous voulez communiquer un renseignement ou vous avez repéré une erreur? Douze ans que les lanceurs d'alerte attendent un nouveau cadre juridique qui entoure leurs révélations et les protège de représailles.
Et ils devront encore patienter. Mardi, le Conseil national a prié le gouvernement fédéral de revoir sa copie et de proposer un texte «plus simple». Une situation que déplorent des Genevois qui ont pris le risque de dénoncer des irrégularités et de bousculer le système.
«On s'est senti très seul et assez sali, c'était très difficile.» En mars 2001, Pascal Diethelm, président de l'association de lutte contre le tabagisme OxyRomandie, découvre que Ragnar Rylander, professeur à l'Université de Genève, réalise des études minimisant ou niant les effets néfastes du tabac.
Plus encore, il entretiendrait des relations étroites avec Philip Morris, la célèbre entreprise américaine de cigarettes blondes. Avec l'aide de Jean-Charles Rielle, médecin et tabacologue à Genève, il révèle au grand jour les manoeuvres du professeur.
Plainte, isolement, colère: Pascal Diethelm et Jean-Charles Rielle deviennent des lanceurs d'alerte, des gens qui dérangent. Ragnar Rylander les attaque en justice pour diffamation et calomnie: «Au tribunal, vous êtes sur le banc des accusés, traité d'activiste et de militant.
On a l'impression d'être sur un ring de boxe et d'avoir été mis K.-O.», raconte Jean-Charles Rielle. Et les lanceurs d'alerte sont unanimes. Malgré les documents accablants dont ils disposent, la justice suisse les accuse d'abord de mensonge.
Le 24 mai 2002, les deux hommes sont condamnés pour diffamation à verser près de 10...‰000...‰francs chacun. La culture du secret Michèle Herzog, elle, a tout perdu. Héritière de la société de son beau-père, elle reproche à plusieurs membres de sa famille et à son avocat de lui avoir caché la valeur réelle de l'entreprise et de ses actions.
Après avoir accusé avec preuves un avocat, un juge et plusieurs experts-comptables de corruption, elle n'a toujours pas obtenu gain de cause: «Je n'arrive pas à faire appliquer le Code pénal suisse.
Cette affaire m'a complètement mise sur la paille, j'ai même été expulsée de mon appartement en novembre dernier.» Car derrière l'audace qui entoure la figure du lanceur d'alerte, il y a le quotidien et les difficultés.
Qu'ils soient employés d'une entreprise ou simples citoyens, ils s'attaquent souvent à des institutions ou notables bien entourés, où le lobbying bat son plein. Difficile de combattre l'industrie du tabac quand Neuchâtel accueille un centre de recherche développé par Philip Morris.
Reconnaissance tardive La justice a finalement donné raison à Jean-Charles Rielle et Pascal Diethelm. Ebranlée par divers témoignages, l'Université de Genève procède à une nouvelle enquête en 2002 pour étudier les soupçons de fraude scientifique.
Après un feuilleton judiciaire de presque trois ans, la Cour d'appel acquitte les deux hommes en décembre 2003. Ragnar Rylander n'est pas pour autant inquiété; il est condamné à leur verser 12...‰500...‰francs de frais de procédure et d'avocats - soit moins de 10% des sommes engagées par les deux lanceurs d'alerte.
Michèle Herzog a eu moins de chance. Elle espère toujours se faire entendre et retrouver une situation stable. De nombreux lanceurs d'alerte ont perdu leur emploi, lâchés par leur employeur qui ne voulait pas être entaché par un scandale.
C'est tout l'enjeu du texte renvoyé mardi par le Conseil national, qui prévoit la mise en place d'un cadre légal. Transparency International Suisse se réjouit de ce report et plaide pour une protection renforcée des lanceurs d'alerte.
L'ONG réclame notamment la possibilité de «signaler de façon anonyme» les irrégularités. De leur côté, les lanceurs d'alerte, souvent mis à la porte avant de parvenir à leur but, demandent au gouvernement de les protéger quand ils révèlent ce qu'ils considèrent comme une menace à l'intérêt général.
Car Jean-Charles Rielle l'affirme, «vous n'avez pas beaucoup de soutien quand vous êtes l'empêcheur de tourner en rond». (TDG)»...
Source: http://www.tdg.ch | Source Status
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05 06 2015 21:57:53
Viols presumes en Centrafrique : le lanceur d'alerte reintegre a l'ONU
«Un tribunal interne à l'ONU a ordonné la réintégration du travailleur humanitaire suédois Anders Kompass, qui avait été suspendu par l'ONU pour avoir transmis à la France le rapport révélant les accusations de viols d'enfants par des soldats français en Centrafrique en 2014. Le jugement du Tribunal du contentieux administratif des Nations unies a été rendu mardi.
Anders Kompass "a donc repris du service", a déclaré mercredi une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme. Le cadre suédois continue malgré tout de faire l'objet d'une enquête interne de l'ONU qui l'accuse d'avoir transmis un document confidentiel, sans même avoir pris la précaution d'enlever les noms des victimes présumées, et d'avoir court-circuité ses supérieurs.
Mais le Tribunal du contentieux administratif de l'ONU a estimé que le fait qu'Anders Kompass soit réintégré à son poste n'allait pas nuire à l'enquête.»...
Source: http://www.lepoint.fr | Source Status
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05 01 2015 15:16:20
Video: Ina : ''Les lanceurs d'alerte sont plus que jamais indispensables'', dit Alexandra Szacka
«Après la polémique autour des frais de taxis de la PDG de l'Ina, Alexandra Szacka souligne l'importance des lanceurs d'alerte ("whistleblower" en anglais), ces anonymes qui dénoncent des abus.
"Il a fallu un lanceur d'alerte pour que ce taxi-gate soit révélé", rappelle la journaliste canadienne. Or selon elle, les lanceurs d'alerte ne sont pas assez protégés. "Quand on regarde le sort qui leur est réservé on a du mal à les blâmer de ne pas trop afficher leur nom, lance-t-elle.
Ils sont la plupart du temps bien seuls et finissent bien souvent par perdre leur emploi." Et c'est bien dommage car "ces Don Quichotte des temps modernes", comme les appelle Alexandra Szacka, sont devenus "de véritables remparts contre la fraude, l'abus de biens publics, le cynisme dans l'exercice de la fonction publique". Elle va même plus loin : "Le renouveau de nos démocraties passe par leur protection la plus complète possible."»...
Source: http://www.rtl.fr | Source Status
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